Croissance de cannabis sous
panneaux LED
Avis Globale sur les différents panneaux LED qui existent
Au niveau strictement matériel, je trouve que les différents panneaux ne se
valent vraiment pas. Plusieurs éléments montrent des différences entre les
panneaux des grandes marques et les autres (imitations chinoise et autres). Et
pourtant, bizarrement, ces panneaux proviennent des mêmes fournisseurs/fabriquant.
Cependant, entre un panneau vendu sous le nom d’une marque connu et les autres,
le cahier des charges doivent être différents au niveau de la qualité des
matériels utilisés.
La différence de prix peut s'expliquer par la qualité des composants utilisés.
Au niveau des Leds, des transformateur, du câblage, des ventilateurs, la
finition du produit, l'angle de diffusion des Leds. Ainsi, généralement, les
ventilateurs des imitations sont plus bruyants, les transformateurs
sontégalement plus bruyant et ont une durée de vie inférieure (même si les Leds
ont une durée de vie de 50 000h, avec ce type de transformateur, la durée de vie
globale du panneau est sensiblement réduite). Enfin la finition et la solidité
des panneaux sont également inférieures chez les imitations
Entre les différentes marques du marché, de puissance et de qualité équivalente,
le constat est moins net. Je n’y ai pas trouvé de grande différence de qualité,
hormis le bruit des ventilateurs, qui est très amoindri chez les panneaux Lohuis
et SpectraPanel.
En conclusions, je déconseille donc fortement l'achat de panneaux de « pseudo
contre façon », et privilégie les panneaux des grandes enseignent. De plus,
outre la qualité médiocre des imitations, les frais d’envois et les taxes
douanières peuvent fortement faire monter la facture, et réduire fortement
l’écart entre les panneaux des licences et les autres.
Les panneaux
Leds en situation réel
En croissance
- Préambule :
Comparaison effectuée entre :
Des Panneaux Leds avec un spectre bleu compris entre 400 et 500 nm, avec
généralement un pic à 460 nm, et un spectre rouge compris entre 620 et 680 nm,
avec généralement un pic à 630 nm, pour un ratio global de 6 : 1 (bleu : rouge).
Pour un panneau de 90 à 150w, à Led 1 watt et des angles d’émission compris
entre 60° et 120°, avec rélfecteur global ou Led à Led dans un espace carré de
80cm de côté.
Et une MH 250w montée sur ballast électronique, dans un cool tube 125mm, fixé
sur un Adjust A Wing medium, dans un espace carré de 80cm de côté.
Ma conclusions global est que parmi les différents panneaux testés, les
résultats sont phénotypiquement similaire entre un panneau 120w et une MH 250w,
en conditions de culture optimales.
De même, en cas conditions de culture sub-optimales, carence ou surplus minéral,
ainsi qu’en conditions stressantes (humidité, température et photopériode
fluctuante), les résultats obtenus étaient similaires entre les Leds et la MH,
tout en étant inférieurs à ceux obtenus en conditions optimales.
En revanche, en cas d’attaques pathogènes, bactéries, virus, champignons,
plantes parasites, et insectes, les résultats obtenus étaient en faveurs de la
MH. Les plantes sous Leds subissaient une prolifération plus importantes des
pathogènes, et ne donnaient pas de signes de défenses.
En conclusions, les Leds utilisées en croissance semblent véritablement efficace.
J’ai également conclu en annexe que la puissance utilisée est de l’ordre de 2,5
fois moins importante avec les Leds pour des résultats similaires. Ce qui en
fait déjà l’éclairage du futur pour la croissance.
Ces résultats prennent en compte différents facteurs, comme la masse sèche du
système racinaire, la masse sèche du système aérien, le nombre de nœud, le
nombre de rameau axillaire, la densitomètrie des feuilles, ainsi que le contenu
en sucre, en acide aminée et en chlorophylle des feuilles.
Le seul écart majeur à noter, est que les plantes sous Leds possèdent un
feuillage légèrement plus foncé corrélé au fait d’une présence accru en
chlorophylle. Démontrant ainsi que les plantes sous Leds nécessitent plus de
chlorophylle pour absorber la même quantité d’énergie lumineuse, et donc une
consommation énergétique plus forte pour le même résultat. Pour plus de clarté,
je ne présenterais ces résultats que pour un des panneaux Led, dans la partie «
Comparaison physiologique des plantes ».
- Cas concret, photopériode 18/6 :
Configuration 1 :
J’utilise le panneau spectrapanel 119 de 120 watts dans un espace de 80cm ²,
avec un intracteur et un extracteur de gaine de 10w chacun, soit un total de 140
watts pour l’espace croissance.
Caractéristiques techniques
LEDs: 119 LEDs de 1W
Consommation: 120W
Angle d'éclairage: 120°
Prévu pour couvrir une surface de 0.8m² pour garantir performance et pénétration.
Configuration 2 :
J’utilise une MH 250 watts avec un intracteur de gaine de 10 watts et un
extracteur de 70 watts, soit un total de 330 watts.
Soit un différentiel de 190 watts entre la configuration 1 et 2, en faveur de la
configuration 1. Le gain est donc non négligeable au niveau puissance, avec un
différentiel de 190 watts en faveur des Leds, soit une économie de 0.444
centimes par jour, 13.34 par mois et de 160 euros par ans (En photopériode 18/6,
avec un kilowattheure de 0.13 centimes).
Le prix de l’installation de croissance MH est d’environ 250 euros à l’achat
(kit lampe + ballast + cooltube + Adjust A wing medium), et la lampe MH doit
être changée au bout de 7000 heures soit en gros tous les ans, avec un prix de
20 euros l’ampoule, soit 140 euros sur 7 ans (7 ans pour arriver aux 50 000
heures de fonctionnement des Leds). Sur 7ans l’installation croissance revient à
390 euros.
Le prix de l’installation croissance Leds est d’environ 500 euros, sans besoin
de changer les lampes, avec un gain énergétique de 166 euros à l’année, soit sur
7 ans un gain de 662 euros.
Soit globalement un prix de revient corrigé pour la puissance annuel de :
200 (Kit MH) + 20(Lampe) = 220 euros la première année, puis 20 euros par an.
500 (Led) – 166 (gain énergétique) = 324 euros la première année, puis un gain
de 166 euros par an.
Soit un amortissement complet du panneau Led en 1 an et 6 mois.
- Annexe :
On peut également rajouter que les Leds chauffent moins, et que donc les
arrosages sont plus espacés, et l’engraissage peuvent donc être mieux régulé, ce
qui permet une plus grande adaptabilité (départ en week end, en vacances,
etc...). De même, la nuisance sonore est plus faible avec les Leds (moins de
bruit d’extracteur, et sur les bons modèle de panneau Led, les ventilateurs sont
silencieux). Et enfin pour les plus paranoïaque, les leds chauffant moins et
consommant d’énergie, l’installation est plus discrète au niveau chaleur et
bruit (extracteur moins bruyant).
- Conclusion :
En conclusion globale sur la partie croissance, pour tous ceux qui comptent
utiliser leur installation durant au moins 1 an et demi, je conseille vivement
le passage aux Leds. Les résultats sont identiques pour une consommation 2.5
fois moindre, un plus grand confort sonore, une meilleure adaptabilité de
l’espace aux besoins d’absence personnel, ainsi qu’une installation beaucoup
plus discrète (pas de chaleur à détecter en caméra thermique).
En floraison
- Préambule :
Comparaison effectuée entre :
Des panneaux Leds avec un spectre de floraison, je ne présenterais ici que les
résultats obtenus avec les dernières générations à spectre UV-Bleu-Rouge-IR,
avec un ratio généralement de 1: 1: 8: 1, et des Leds de 1/3 watts à angle
d’émission de 90 à 120°c. Car, je n’ai jamais réussi à terminer une floraison
correcte sous des spots de 1 watt et/ou ne contenant que du bleu et du rouge (contrairement
aux promesses des fabricants). Dans un espace carré de 80cm de coté.
Et une HPS 400w monté sur ballast électronique, dans un cool tube 125mm, fixé
sur un Adjust A Wing medium, dans un espace carré de 80cm de côté.
Les résultats obtenus changent drastiquement de ceux présentés pour la
croissance. Je n’ai pas réussir à obtenir des résultats identiques, même en
utilisant des puissances de Led supérieurs à La HPS. Cependant des résultats
plus que corrects et comparables ont été obtenus avec des puissances presque
équivalentes, en faveur des Leds.
Pour bien comprendre cette observation, je précise que j’ai pris en compte lors
de mes tests :
- La masse sèche de la récolte.
- Le temps de floraison
- Le contenu en cannabinoïde
- La consommation d’engrais
- La qualité de la récolte
- La discrétion de l’installation
Certaines conclusions restent tout de même valables en comparaison avec la
croissance. Ainsi les plantes sous leds semblent beaucoup plus sensibles et
beaucoup moins résistantes aux pathogènes. Alors que leurs réactions sont
semblables en conditions optimales ou stressantes. De même, les Leds ne
permettent pas une bonne évacuation de l’humidité, allant même jusqu’à provoquer
de la condensation (à cause de l’extraction trop faible dû à la faible amplitude
thermique des Leds). D’où l’utilité de rajouter un déshumidificateur en phase de
floraison.
- Cas concret en photopériode 12/12 :
Configuration 1 :
J’utilise un panneau 300 watts de chez FloraLed à 950 euros, dans un espace de
80cm², avec un intracteur et un extracteur de 30 watts chacun, soit un total de
360 watts.
Caractéristiques techniques
LEDs: 288 LEDs de 1W
Consommation: 300W
Angle d'éclairage: 120°C
Prévu pour couvrir une surface de 0.8m² pour garantir performance et pénétration.
Configuration 2 :
J’utilise une HPS 400 watts dans un espace de 80cm², avec un intracteur de 30w
et extracteur de 80 watts, soit un total de 510 watts.
Soit un différentiel de 150 watts, entre la configuration 1 et 2 en faveur des
Leds. Le gain est donc de 0.351 centimes par jour, soit 10.51 euros par mois, et
126 euros par ans (photopériode 12/12, kilowattheure 0.13 centimes).
Le prix de l’instalation HPS d’environ 300 euros (ballast électronique +adjust
wing medium + cool tube + gaine insonorisé) avec l’ampoule de 40 euros à changer
tous les ans. Prenons une moyenne de 7ans (pour avoir les 50 000 heures de vie
des Leds), soit un coup de lampe de 280 euro, pour un total sur 7 ans de 580
euros.
Le prix de l’installation Led est de 950 euros, avec un gain énergétique de 126
euros à l’année soit sur 7 ans un gain de 882 euros de avec le panneau Led.
Soit globalement un prix de revient corrigé pour la floraison annuel de :
300 (kit HPS) + 40(lampe) = 340 euros la première année, puis 40 euros par an.
950(Led) – 126(gain énergétique) = 824 euros la première année, puis un gain de
126 euros par an.
Soit un amortissement complet des Led en 7 ans et 6 mois. Petit problème, cela
dépasse la durée de vie des Leds.
- Annexes :
De par l’angle d’émission des Leds (de 60 à 120°), l’éclairage des surfaces est
loin d’être uniforme, et donc, si on ne souhaite pas changer ses plantes de
place tous les trois jours, il faut rajouter un light rail au LEDs, ce qui fait
encore grimper la facture. Ou alors changer la configuration des plantes dans
l’espace de manière régulière.
L’éclairage Led n’est pas optimisé, il en résulte que l’ajout de CO2 n’a aucun
effet positif sur la culture des plantes (température pas assez forte, spectre
ne permettant pas l’ouverture maximal des stomates, évapotranspiration trop
faible d’où une circulation de sève plus lente).
Avec une intraction/extraction plus faible, et une température inférieure, les
Leds augmentent beaucoup l’humidité, et notamment en phase de nuit. Ceci pouvant
alors aboutir à pas mal de problèmes comme l’apparition de pathogènes, mais
également une sous production des terpènes car une de leurs actions est de
protéger la plante de la sécheresse, si l’humidité est trop forte, il y a donc
moins de production de terpène. D’où l’utilité de rajouter un déshumidificateur
(environ 80 watts, ce qui ramène le différentiel à 70 watts, qui devient alors
presque négligeable).
La puissance de pénétration des Leds est beaucoup plus faible que celle des HPS,
il en résulte un canopée plus réduite, mais également une production de terpènes
plus faible en profondeurs des têtes.
En revanche les Leds ont également des avantages, d’une part elles chauffent
moins, ce qui permet une meilleur discrétion thermique, mais également au niveau
des odeurs car elles ne font pas synthétiser de grande quantités de terpènes aux
plantes, et de plus elles ne les volatilisent pas.
En revanche contrairement à ce que l’on peut lire sur les sites des fabricants,
dans le cas de notre plante, cela n’améliore en rien le produit. Au contraire
cela aurait tendance à diminuer la qualité finale du produit. Ceci s’expliquant
par la faible pénétration des radiations lumineuses des Leds, la faible
augmentation thermique des leds, ainsi que par leurs spectres trop pauvres en
UV-a et -b couplé à leurs faibles pénétrations. Car chaleur, Pénétration
lumineuse, et spectre UV-a et -b sont connues pour stimuler la production des
terpènes.
Il en résulte que la plante sent moins, et les profils chromatographiques
montrent une accumulation de géraniol (précurseurs des cannabinoïdes) et donc
moins de cannabinoïdes présents. De même les ratios des différents cannabinoïdes
évoluent, la durée de vie des molécules est plus longue (THC et THC-V) et donc
leurs produit de dégradation (CBD et CBN) sont moins nombreux (utile pour un
usage récréatif mais à éviter pour un usage médicale).
Cependant, dans le cas de la production de graines, les Leds semblent beaucoup
plus adapté que les HPS, car justement le spectre ne permet pas la production de
métabolite terpènique, l’énergie reste alors disponible pour la production de
graine. Phénomène que l’on retrouve lorsqu’une plante est pollenisé et produit
alors moins de trichome glandulaire. Mais les Leds permettent d’amplifier ce
phénomène, ce qui aboutit à des graines de bien meilleures qualités.
Ces différents points seront expliqués plus tard dans l’analyse.
- Problèmes physico-biologique :
Le premier problème vient du fait que le spectre des chlorophylles sur lequel se
basent les constructeurs, est celui de l’Elodée, une algue unicellulaire, le
cannabis n'a pas tout à fait les mêmes chlorophylles, et n'absorbent donc pas
toute à fait dans les mêmes longueurs d'onde.
Le second problème vient du fait les plantes n'utilisent pas que le spectre PAR,
qui lui ne correspond qu’à l’énergie utile à la photosynthèse pour fournir de
l’énergie chimique à la plante par conversion de l’énergie lumineuse. Mais
d’autres longueurs d’onde sont nécessaires au bon fonctionnement du métabolisme
de la plante, comme les ondes activatrices des antennes collectrices etc…
De plus, énormément de réaction passe par d'autres longueurs d'onde du spectre.
Notamment la réaction de défense, qui passe par les xanthophylles, ou encore les
réactions d'adaptation au stress qui passe par les carotènes.
Mais également la mise en floraison qui passe par le FarRed (forme des
phytochromes Pfr->Pr), le moins bon rendement des LEDs vient d'ailleurs de ce
point, le manque de FarRed, qui ne produit pas chez la plante une induction
forte de la floraison, comme le font les autres types de lampes. Ce problème est
cependant en passe d'être résolu, car les nouvelles versions des panneaux
semblent avoir un spectre beaucoup plus complet.
Sans entrer dans les détails, outre les longueurs d’ondes nécessaires à la
production d’énergie chimique qui nécessitent des fortes intensités. Tout le
spectre visible, plus le spectre UV-a et –b, ainsi que le spectre rouge lointain
sont nécessaire au plante, mais le signal suffit, pas besoin de forte intensité.
Ce phénomène explique, à mon avis, les grandes différences observé entre Leds et
HID.
- Conclusions :
Les Leds en floraison, ne sont globalement pas plus économe que les lampes HID,
et les économies réelles ne commencent que la 7eme année d’utilisation et reste
minime. U niveau rendement, ils sont sensiblement les mêmes entre les deux
éclairages, mais pour une production récréative les HID donnent de meilleur
résultats en terme de qualité de produit fini.
Conclusions générale
- Eviter les panneaux issus de filière non horticole, leurs préférer leur
équivalent chez des fournisseurs spécialiste.
- Les Leds pour la croissance sont une véritable innovation et leur avenir déjà
tracé, malgré leurs tarifs prohibitifs. Mais l’amortissement est assez rapide.
- Les Leds pour la floraison ne sont pas encore au point, spectre non adapté,
thermoinduction trop faible, pénétration lumineuse insuffisante, et couts
prohibitifs. A voir si certains aspects négatifs vont être corrigés avec les
nouvelles versions 7 bands. Mais cela ne corrigera pas la faiblesse de la
thermoinduction et le cout prohibitif. D’ici quelques temps, les prix vont
forcément baisser et la technologie va évoluer. Et là je pense qu’il sera
carrément valable de passer aux Leds.
- Les Leds peuvent s’avérer pratique pour plusieurs points, pas de détection par
la chaleur des installations, permet de cultiver dans les espaces confinés due à
leur faible production de chaleur.
- Les Leds sont également de très bon candidat pour la production de graine, ou
certaines applications thérapeutiques.
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